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Avis de soutenance - Clotaire MOULOUNGUI - L’absentéisme et ses inconvénients prétendus
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Le 18 décembre 2023
Faculté de Nantes
Salle 220false false -
à 14h
Thèse préparée sous la direction d'Augustin Emane - Nantes Université et Etienne Nsié, Professeur des Universités à l’Université de Libreville
L’absentéisme et ses inconvénients prétendus
Mots clés : Manque à gagner ; dégradation du climat social ; report de délibérations ; appréciation humaniste des absences ; relativité des inconvénients de l’absentéisme ; bienfaits de l’absentéisme.
Résumé : Il est facile de convaincre un auditoire ou un lectorat de l’apparition d’inconvénients patrimoniaux et/ou extrapatrimoniaux en cas d’absentéisme. Pourtant, l’orateur ou l’écrivain devrait toujours aussitôt préciser qu’une grande part des absences se révèle excusable. Mieux, les autorités elles-mêmes encouragent ou commandent une proportion de celles-ci. La raison est qu’il leur apparaît utile ou salutaire qu’une personne manque passagèrement son activité ou se soustrait de sa structure. Les causes du défaut de présence sont nombreuses, les principales étant : les arrêts maladies, les congés, les départs en formation professionnelles, les suspensions administratives et les mises à pied. Prendre du recul sur l’absentéisme et ses méfaits probables revient à mettre en œuvre (serait-ce intuitivement) la théorie du bilan. Le bilan entre les gains et les pertes de protagonistes dignes d’intérêt. Au demeurant, l’on détecte des bienfaits dans l’absentéisme ; même lorsque celui-ci survient dans le monde du travail subordonné. Mais ceste un constat optimiste qui doit beaucoup à l’humanisme occidental. En revanche, l’absentéisme des apprenants, ou des parlementaires, ou des électeurs, repose plus nettement sur des présupposés faux ou dérisoires. Car l’on exagère probablement l’importance de ce qui, compte de l’absentéisme, surviendrait ou n’adviendrait pas : les diplômes ratés ; le défaut de légitimité électorale ; la délinquance juvénile ; etc. Dans cet état d’esprit, l’on doit pareillement questionner les notions de majorité, d’unanimité, de nullité de délibérations ou de validation de celles-ci, de ratio d’encadrement ou de sous-effectif, de droit de grève ou de droit de retrait. Il n’empêche que, bien à la marge, l’on rencontre des absentéismes vraiment blâmables et punissables. Le cas échéant, il convient de se demander s’il faut suivre les adages prétendant que « les absents ont tort », ou bien que « la loi ne protège pas les imbéciles [les je-m’en-foutistes] ». Derechef, l’appréciation humaniste s’impose certainement. Car l’indisponibilité plus ou moins durable des humains ne devrait pas être plus critiquable que celle des machines et autres équipements d’un employeur.
Composition du jury
* Augustin Emane, Maître de conférences HDR, à Nantes Université
* Etienne Nsié, Professeur des Universités à l’Université de Libreville
* Romain Marié, Professeur des Universités, Université de Lyon 2 (rapporteur)
* Gérard Akrikpan Kokou Dokou, Professeur des Universités, Université du Littoral (rapporteur)
* Jean-Yves Kerbourc’h, Professeur des Universités, Nantes Université
* Sandrine Drapier, Maître de conférences HDR, Le Mans Université
* Gilles Huteau, Professeur des Universités, EHESP Rennes
* Fanny Garcia, Maître de conférences, Nantes Université